
Dans la quasi-totalité des groupements et villages du département des Bamboutos, le mariage est l’union entre deux personnes de sexes opposés. Chez les Mbouda, le mariage traditionnel communément appelé "La dot" est plus important que le mariage civil et la bénédiction nuptiale. Il n’est pas une simple formalité, mais requiert un certain nombre d’exigences, repartis en quatre étapes:
- Les préliminaires
- Les cadeaux et la dot
- Les Chants et gastronomies
- Le rite d'union
Phase I: LES PRÉLIMINAIRES ET LE "TOQUER LA PORTE"
Tous commence par les contacts entre les deux futurs fiancés. Ils
peuvent s'être trouvés tout comme il peut s'agir d'un arrangement
orchestré par l'une des familles ou des amis (Généralement chez les
Mbouda, il est interdit de demander comment l'homme a connu sa femme).
Le "Toquer la porte" constitue l'officialisation de la relation. Le
fiancé accompagné de quelques membres de sa familles et son meilleur ami
se présente au domicile familiale de la fille (Il peut s'agir des
parents adoptifs ou des parents géniteurs). Au cours d'un cérémonial
bien organisé, les deux familles se font connaissance et la marche a
suivre est indiqué au prétendant. En général l’époux doit aller chez les
grands parents
maternels et paternels de sa conjointe. Ces exigences ne respectent pas
forcement une
chronologie indicative.
Phase II: LES CADEAUX ET LA DOT
Pour se rendre
chez les grands parents de la belle famille, l'homme doit prévoir tant pour le grand
père paternel que pour le grand père maternel :
- Une chèvre de
bonne qualité qui peut être critiquées voir refusée. Cette chèvre représente la
personne de la fille qu’on prend en mariage, c'est-à-dire qu’elle symbolise la
« tête de la fille ». Notons que la chèvre est l’élément ou le
symbole le plus important dans la dot et elle doit être remboursé au cas ou la
fille quitte le foyer ultérieurement.
- Une tine
d’huile de palme (20 L)
- Un sac de
18kg de sel de cuisine

- Du vin de
palme qui établit le lien entre les deux familles.
- Un ou
Plusieurs casier(s) de bières selon le nombre des visiteurs.
En dehors
de ces exigences, la belle famille peut prévoir autre chose à titre facultatif.
Pour les
grands-mères maternelles et paternelles, la belle famille prévoit tout ce qui a
été sus cité, à l’exception de la chèvre. La femme n’a pas droit à la chèvre. A
moins d’être successeur d’un homme. La famille bénéficiaire verse une partie de
vin de palme au lieu sacré, ce qui signifie que les ancêtres en sont informés.
Pour se rendre
chez les parents géniteurs, la belle famille prévoit les mêmes biens, une somme
d’argent discutable pour les enfants de la concession (Généralement elle oscille autour de 100.000Fcfa). Elle prévoit aussi une
somme symbolique pour demander les services de celui qui s’occupera de la
chèvre.

Phase III: CHANTS ET GASTRONOMIE
Les diverses tractations terminées, il est temps de présenter la mariée à l'assistance car depuis le début de la cérémonie, elle est restée 'invisible'

Après les chants, la famille de la fille dans une première phase découvre les plats qu'elle a préparé pour attendre les invités. Le tarot ne manque pas ici. Après cette première phase, les couverts sont débarrassés. La belle famille fait alors entrer dans la salle une série de denrées alimentaires de toutes sortes généralement non cuisinées (Pomme de terre, Maïs, arachides, ignames....) Tous les contenants (paniers, assiettes, marmites, seaux...) contiennent des petites étiquettes pourtant le nom de la personne l'ayant apporté. Le but est simple: Ces aliments sont à importer mais il faut mettre de l'argent dans le contenant pour le retourner au propriétaire. Le montant mis dans l'assiette dépendra généralement soit de l'influence de la personne dans la belle famille ou de la valeur dudit contenu
Phase IV: LE RITE DE L'UNION: SYMBOLE DE L'UNION A VIE
Une fois la phase gastronomique passée, il est temps de passer à la phase d'union proprement dite.
Originellement ce rite symbolisait l'union de deux familles pour toute l'éternité. Le divorce n'existant pas dans la majorité des cultures africaines. C'est pour ces raisons que dans certaines tribus, les veuves avaient le droit d'épouser l'un des frères de leur défunt mari, et l'héritier avait le droit de considérer les femmes de son père comme les siennes après le décès de celui-ci.
Cette logique qui jusqu'à nos jours existe encore dans certaines tribu de l'Afrique du centre ou de l'Ouest, témoigne de l'éternité du lien mariage en Afrique.
C'est pour cette raison qu'en général, lors de certains rites d'union pendant le mariage traditionnel, les officiants coutumiers mélangent symbolique deux différentes boissons (vin de palme et vin rouge par exemple)qui deviennent homogènes, et font boire le breuvage à ces deux futurs époux ; Par cet acte symbolique, ces futurs époux jurent devant l'assistance qu'ils acceptent d'être unis pour toute la vie. Et pour symboliser cette acceptation, la mariée en général remet au chef de leur famille, un breuvage et un fruit fort symbolisant pour son ethnie (Kola, lait, vin de palme …), qui à son tour redistribue à toute l'assistance. Après cette phase finale qui se termine dans les réjouissances, la famille du marié peut rentrer avec leur désormais nouvelle épouse.
Il y'a lieu de noter que si la fille est enceinte, la belle famille garde ces exigences pour attendre qu’elle délivre car on ne dot pas une fille enceinte. En plus si la fille est albinos, on n’exige pas de dot. La belle famille le fait de son propre gré.
Originellement ce rite symbolisait l'union de deux familles pour toute l'éternité. Le divorce n'existant pas dans la majorité des cultures africaines. C'est pour ces raisons que dans certaines tribus, les veuves avaient le droit d'épouser l'un des frères de leur défunt mari, et l'héritier avait le droit de considérer les femmes de son père comme les siennes après le décès de celui-ci.
Cette logique qui jusqu'à nos jours existe encore dans certaines tribu de l'Afrique du centre ou de l'Ouest, témoigne de l'éternité du lien mariage en Afrique.
C'est pour cette raison qu'en général, lors de certains rites d'union pendant le mariage traditionnel, les officiants coutumiers mélangent symbolique deux différentes boissons (vin de palme et vin rouge par exemple)qui deviennent homogènes, et font boire le breuvage à ces deux futurs époux ; Par cet acte symbolique, ces futurs époux jurent devant l'assistance qu'ils acceptent d'être unis pour toute la vie. Et pour symboliser cette acceptation, la mariée en général remet au chef de leur famille, un breuvage et un fruit fort symbolisant pour son ethnie (Kola, lait, vin de palme …), qui à son tour redistribue à toute l'assistance. Après cette phase finale qui se termine dans les réjouissances, la famille du marié peut rentrer avec leur désormais nouvelle épouse.
Il y'a lieu de noter que si la fille est enceinte, la belle famille garde ces exigences pour attendre qu’elle délivre car on ne dot pas une fille enceinte. En plus si la fille est albinos, on n’exige pas de dot. La belle famille le fait de son propre gré.
La dot reste
obligatoire dans la tradition Mbouda. Même si une femme meurt, ses enfants
seront obligés de payer sa dot sous peine de malédiction.
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RépondreSupprimerMerci merci vous m'avez vraiment aidé avec ces informations
RépondreSupprimerMerci pour ce texte. Ça m'a permis de mieux me préparer.
RépondreSupprimer❤ c'est rare de trouver un blog aussi précis sur notre culture. Merci
RépondreSupprimerJ'ai parcouru plusieurs blog, et j'avoue que celui ci m'a vraiment inspiré..je vous remercie
RépondreSupprimerMerci car cela me permet de connaître davantage sur ma tradition et coutume
RépondreSupprimerJ'adore mes origines
RépondreSupprimerWow.mille fois merci vraiment intéressant et enrichissant 😘😘
RépondreSupprimerMerci vraiment pour ce blog détaillé. Waouhhh... Suis Mbouda mais je connaissais rien de tout cela! 🙏
RépondreSupprimerMerci beaucoup mon grand je peux mieux expliqué a un prétendant comment ça se passe chez nous merci mille fois
RépondreSupprimerMerci. Très instructif ! Allez de l'avant
RépondreSupprimerj'ai une question: si un deux frères d'une même famille veulent épouser deux sœurs mbouda, que doivent ils faire?
RépondreSupprimerMerci pour votre travail. Ça va beaucoup m'aider pour mes devoirs en langues et cultures nationales à l'école.
RépondreSupprimerMerci pour les détailles , j;aime
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